• Allocution du 27 Mai 2022.

     

    Journée nationale de la Résistance… Depuis 2013, cette journée non chômée que l’Association Nationale des Anciens Combattants et Ami.e.s de la Résistance que je représente a longtemps appelée de ses vœux, devrait être l’occasion, dans les établissements scolaires, de « parler de la Résistance ».

     Qu’est-ce que cela signifie ?

     

     Qu’est-ce que cela signifie ?

     -      Donner une définition du mot ?

     -      La situer dans le contexte historique ?

     -      Expliquer, si on le peut, comment on devient résistant ?

     -      Enumérer quelques actes de résistance ? par exemple, dans notre ville, les sabotages et les grèves au chantier naval, les manifestations de femmes pour obtenir du pain pour leurs enfants, sans compter les actes invisibles : impression et distribution de tracts, caches d’armes, renseignement… la liste est longue.

     -      Citer quelques résistants célèbres ? Lucie Aubrac, dont une école seynoise porte le nom, Missak Manouchian qui fut quelques mois ouvrier au chantier naval, Jacques Trolley de Prévaut dont la Préparation Militaire Marine de La Seyne porte  le nom…

     -      Ou connus localement : Josette Vincent qui a donné son nom à une crèche municipale, le docteur Raybaud dont l’espace social porte le nom.

     -      Evoquer le parcours exemplaire de Jean Moulin, ancien préfet de Chartres, envoyé par le général de Gaulle en France pour unifier la Résistance. Trahi, arrêté à Caluire, torturé par Klaus Barbie à Lyon, mort dans le train qui l’emmenait en Allemagne le 8 juillet 1943.

     -      Expliquer ce qu’a été le Conseil National de la Résistance et dans quelles circonstances, le 27 mai 1943,  20 hommes représentant les principaux mouvements de la Résistance, partis politiques et syndicats se sont réunis dans Paris occupé, 48 rue du Four, sous la présidence de Jean Moulin, au péril de leur vie.

     Oui, sans doute…mais ce qui lie tous les résistants au-delà de leurs convictions politiques ou religieuses, de leurs nationalités, c’est ce que l’on appelle  « l’esprit de la Résistance ». C’est prendre sa part, si petite soit-elle dans le refus de la soumission et de la barbarie dans le but d’offrir aux autres un monde d’humanité et de paix.

     Résister n’est pas un acte égoïste, bien au contraire, c’est se soucier du bien commun.

     Lorsque nous rencontrions des résistants, ils nous disaient immanquablement « nous ne sommes pas des héros ; nous avons simplement fait ce que nous devions faire ».

     Connaissaient-ils les risques ? Bien sûr ! et nombre d’entre eux ont payé le prix fort ! A La Seyne, comme dans toutes les villes de France, vous trouverez leurs noms sur des plaques de nos rues.

     Dans sa dernière lettre, Missak Manouchian écrit « Je n’ai pas de haine pour le peuple allemand ». Vous trouverez dans les messages d’autres résistants la conviction que leur sacrifice ne sera pas vain mais contribuera à rétablir la paix. L’esprit de la Résistance c’est cela.

     Alors, en mémoire de ces femmes et de ces hommes, Français ou étrangers qui se sont battus pour rendre à la France sa liberté et son honneur et aux Français une vie meilleure, nous ne pouvons faire moins que nous sauvegarder l’héritage qu’ils nous ont confié, notamment dans ce que l’on appelle le « programme du Conseil National de la Résistance »,  conseil que nous célébrons aujourd’hui.

    Allocution du 27 Mai 2022.

    Allocution du 27 Mai 2022.

     


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