Décidément, les années se suivent et se ressemblent, hélas ! En Afrique, au Moyen-Orient, en Europe : la menace, le chaos.

En outre, chez nous, le modèle social qu’on nous enviait s’effrite sous les coups de boutoir de politiciens au service d’une finance boulimique uniquement soucieuse d’accumuler toujours plus de profits. Des riches de plus en plus riches, des pauvres encore plus pauvres. Nous nous éloignons des »jours heureux » imaginés par les résistants du Conseil National de la Résistance et de leur programme mis en oeuvre dès la Libération par le gouvernement du général de Gaulle.

Les intégrismes et le racisme se montrent à visage découvert. Le rejet de l’autre à cause de sa couleur de peau, de ses choix politiques ou religieux, de ses préférences sexuelles menace notre société laïque.

La France, héritière des Lumières, pays des droits de l’homme, dit-on, ne se montre pas très accueillante envers ceux qui souffrent ou qui fuient les persécutions et la guerre, oubliant, qu’en d’autres temps, des »étrangers » ont donné leur vie pour nous aider à reconquérir notre liberté.

De jeunes Français s’en prennent à leurs semblables souvent au nom d’une religion qu’ils connaissent mal.

Nous vivons des moments bien sombres. Le bilan de l’année écoulée ne porte pas forcément vers l’optimisme et pourtant nous voulons être confiants dans l’avenir.

Lorsqu’il témoignait dans les établissements scolaires, Maurice Oustrières avait coutume de terminer ses interventions en disant aux jeunes gens qui l’écoutaient : »je suis sûr qu’à ma place vous en auriez fait autant »

Nous connaissons l’indifférence, l’exclusion et la violence… et si nous osions la tolérance, la fraternité et la paix ??

C’est le vœu que nous formulons pour la nouvelle année.