En ce début d'année, dans le contexte actuel, il nous a semblé judicieux de rappeler le rôle de notre association.

Lors de son ouverture à tous les mouvements de Résistance, en 1952, elle s'occupait, notamment, de défendre les droits des résistants et d'œuvrer en faveur de la paix si chèrement acquise. Puis, en 1970, sont apparus les passeurs de mémoire que sont les "Ami(e)s de la Résistance". Enfin, depuis 2006, il n'y a plus qu'une seule association, celle que vous connaissez.

Aujourd'hui, le temps faisant son œuvre, notre rôle est essentiellement de faire vivre l'esprit de la Résistance en faisant connaître ses valeurs.

Parmi ces valeurs deux nous tiennent particulièrement à cœur : ce sont la défense de la Paix et la solidarité envers les hommes.

Pour la première, nous avons la chance de vivre en paix sur notre territoire depuis bientôt 75 ans. Malheureusement, il n'en est pas de même pour ce que l'on appelle la paix sociale. Ce qui nous amène à la solidarité, une valeur primordiale aux yeux des résistants et aux nôtres.

Cette solidarité indispensable dans les réseaux de résistance s'est manifestée lors de l'écriture de ce que l'on a appelé le programme du CNR en mars 1944, programme imprimé à Toulon, d'ailleurs.

Unanimement, j'insiste sur ce mot, unanimement donc, les membres de ce conseil avaient exprimé leurs souhaits concernant la gestion du pays après la guerre afin que les Français puissent vivre des "jours heureux". C'est sur cette base qu'on été décidées, dès 1945, de nombreuses avancées sociales, sans doute les plus importantes depuis 1936, parmi lesquelles la Sécurité Sociale et les pensions de retraite par répartition concrétisant la solidarité intergénérationnelle. (Pour ceux qui voudraient en savoir plus, je vous rappelle que nous pouvons vous procurer ce programme pour quelques euros et vous verrez qu'il n'est pas aussi dépassé qu'on voudrait nous le faire croire).

A l'époque, la France avait été pillée, ravagée par 5 ans d'occupation et pourtant, le premier souci du gouvernement d'après guerre fut de mettre en place un système qui assurait une vie meilleure aux Français. Que faut-il en penser ? Quelques décennies plus tard, chacun est capable de faire son constat…

Je conclurai ce rapport en souhaitant à tous une année de liberté, de Paix, d'égalité, de justice, de fraternité et de solidarité.